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| Les articles traduits Par l’exemple de la Bible nous comprenons vite combien le désert, lieu d’épreuve, oblige chacun à goûter les choses essentielles de la vie. Comment retrouver cette richesse dans notre vie quotidienne ? Le mot désert apparait souvent dans la bible. Abraham a traversé des déserts avant de trouver le pays que le Seigneur lui destinait. Le peuple hébreu, délivré des Égyptiens, a nomadisé quarante années dans le désert de Sinaï, avant de retrouver la terre promise.
Le désert peut être terrifiant et conduire à la mort : vide, soif, solitude, silence. Mais le désert, justement, ce peut être une expérience de vie.
Parce qu’on y mesure le vide, l’espace infini, on se sent petit et vulnérable. Le sac du nomade ne contient pas grand chose et doit rester léger. Pas de maison, pas de propriété, pas de réserves. Le désert décape et dépouille. Et nous rend disponibles à plus grand que nous.
Parce qu’on y connait la soif, on y retrouve le goût des choses essentielles : le pain, l’eau. On sait que le partage est vital. Un jour, peut-être, j’aurai besoin qu’un autre me donne à boire le fond de sa gourde. Un jour, peut-être, un geste de service sauvera mon prochain du désespoir.
Parce que le silence habite le désert, nos oreilles captent le moindre bruit : un animal qui court sur la dune, le vent dans les grains de sable, le pas d’un voyageur. Le soir, autour du feu de braises, la conversation avec les compagnons se fait en peu de mots lourds de sens et qui vont droit au cœur.
Parce qu’on y goûte la solitude, chaque personne croisée a quelque chose d’important à nous dire. Si nous savons l’écouter, son expérience peut nous indiquer le puits d’eau potable, la bonne piste à suivre.
Voilà pourquoi nous avons besoin de prendre des « temps de désert » où nous éprouvons le vide, la soif, le silence et la solitude. Nous recevrons au centuple. Le Seigneur comblera tous nos vides, toutes nos soifs en nous donnant l’eau vive, en nous nourrissant de son Corps et de son Sang. Il parlera à notre cœur, dans le silence, et nous conduira par sa parole. Il viendra habiter notre cœur, comme un ami entre dans la tente de son ami pour demeurer avec lui, et nous ne serons plus jamais seuls.
Pas besoin d’un billet d’avion pour le Sahara ! L’oratoire de ta chambre, une église près du lycée, la lisière d’un bois au camp,… seront le désert où tu choisiras de te retirer, un moment chaque jour. Quelquefois, tu auras l’occasion d’un temps de désert plus absolu : WE de récollection avec le conseiller religieux de ton unité, trois jours dans un monastère proche de chez toi. N’aie pas peur ! Tu verras, c’est aussi beau qu’un treck dans les dunes.
Tu peux consulter la pages « petits trucs pour un temps de désert » Auteur : Marie de Bonnaventure, Equipe nationale Feu.
Publié le 7 janvier 2008 |