Mon sac Ă dos

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 La prise de coffre ou de bouée est une manœuvre délicate puisque pour la plupart, les bouées sont situées dans des zones de mouillage où il y a de nombreux bateaux. Il faut donc en maîtriser les étapes afin de ne pas percuter d’autres bateaux. Prise de coffre à l’avironIl s’agit de la plus courante et la plus sûre puisque le bateau est plus manœuvrable à l’aviron. Les voiles ont été affalées une centaine de mètre avant la zone de mouillage et on arrive donc à l’aviron. Les deux éléments essentiels à maitriser sont alors le courant et l’erre du bateau. Personnes nécessaires : - Un manœuvrier,
- quatre personnes pour les avirons au minimum,
- une personne à l’avant pour attraper le coffre et s’y amarrer.
Les étapes sont alors : - choisir la bouée désirée (étape 1),
- définir le rôle de chacun dans la manœuvre,
- viser l’aval de la bouée par rapport au courant (étape 2),
- remonter au dernier moment de façon à être face au courant pour viser la bouée (étape 3),
- une fois la bouée à porté de bras de la personne de l’avant, mettre les avirons dans l’eau pour stopper le bateau. Tu dois cependant être prêt à repartir au cas où vous ratez la bouée (étape 4),
- la personne à l’avant attrape la bouée et s’y amarre. Une fois amarré, il prévient que la manœuvre est finie (étape 5).
 La personne à l’avant doit pouvoir attraper la bouée sans trop se pencher. Le courant peut en effet être très fort et s’il est trop penché, il risque de tomber à l’eau.
Prise de coffre à la voileDans ce cas, la manœuvre est beaucoup plus délicate. Elle ne doit être effectuée que lorsque l’on est dans de bonnes conditions : Peu de courant, vent léger. La bouée désirée doit être isolée pour ne pas risquer de collision. Bien que cette manœuvre soit plus jolie, elle doit donc être réservée aux équipages expérimentés. Le foc et la trinquette ont été affalés une centaine de mettre avant la bouée et deux avirons sont prêts à être sorti si nécessaire. Personnes nécessaires : - un manœuvrier,
- un Ă©coutier par voile (1 pour la grand-voile, 1 pour la misaine),
- une personne par drisse (2 pour la grand-voile, 2 pour la misaine),
- une personne à l’avant pour attraper le coffre et s’y amarrer,
- deux personnes en pour les avirons en sécurité.
En fait, les écoutiers sont souvent polyvalents puisque leur rôle n’intervient qu’au début de la manœuvre. Ils peuvent donc aussi aider à affaler et peuvent être en même temps les personnes pour les avirons de sécurité.
Les étapes de la manœuvre sont : - choisir la bouée (étape 1),
- définir le rôle de chacune,
- viser l’aval de la bouée par rapport au vent (étape 2),
- au dernier moment, remonter au vent de façon à être face au vent, l’avant du bateau en amont de la bouée par rapport au courant et choquer toutes les voiles (étape 3),
- se laisser dériver sur la bouée (étape 3),
- la personne à l’avant attrape la bouée, s’y amarre et prévient dès que la manœuvre est finie. (étape 4),
- on affale immédiatement toutes les voiles (étape 5).
 La distance sur laquelle le bateau dérive doit être très courte (2 m grand maximum). Sinon le bateau risque de tourner et on risque de rater la bouée. Cette manœuvre est donc bien plus dure au niveau technique puisqu’elle demande une coordination parfaite dans l’équipage et un bon calcul du manœuvrier.
L’attache au coffreIl n’y a pas de règle générale pour le type d’attache à effectuer entre le bateau et la bouée. Il y a simplement plusieurs conseils : - pour permettre de retirer simplement l’amarre lors du départ, il vaut mieux en attacher les deux bouts dans le bateaux et ne faire que passer le bout dans l’anneau de la bouée.
- pour éviter que l’amarre ne s’use trop vite en frottant sur l’anneau de la bouée, on peut faire un tour mort autour de ce même anneau.
- plus le vent ou le courant est fort, plus il faut prendre de sécurité : on peut par exemple doubler l’amarre par un deuxième bout en prenant soin de n’en avoir qu’un seul sous tension.
Auteur : Guillaume Trehard - Délégué technique Scoutorama Spécialité marine
Publié le 7 janvier 2008
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